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12 mai 2014 1 12 /05 /mai /2014 10:03

Il y a de cela quelques années, j'avais remporté deux numéros de Route et Piste sur un site d'enchères. Je salivai déjà en atendant leur réception. Il est vrai que je ne possède qu'une grosse dizaine d'exemplaires de cette revue un peu répétitive, ps toujours fiable, mais tellemnt passionnante et indispensable. Ma surprise fut grande de recevoir deux numéros bizarres qui ne correspondaient pas au standard de la revue.

En fait, un Route et Piste pouvant en cacher un autre, j'avais reçu les exemplaires 8 et 10 (mai et juillet 1950) du "Bulletin distribué gratuitement aux Membres du Club" du Vélo Club Courbevoie-Asnires appelé également Route et Piste.

Une fois la déception passée, je me suis régalé à la lecture de ces bulletins de 4 pages plus près du A3 que du A4 et je serai preneur en scan ou en photocopie de l'ensemble de ces documents.

A l'époque le VCCA comme on l'appelait était et de très loin le meilleur club français. Les bulletins, outre les résultats encensés du club, sont un peu parano et ont une tendance à se plaindre pas toujours à tort de l'attitude à leur égard des autres clubs, du VCL et de la Fédération.

Le VCCA, avec pour directeur Marcel Guigues et un recrutement judicieux de très bons provinciaux se situe entre la domination du VCL et juste avant celle de l'ACBB; Son rival de l'époque était les JPS (Jeunesses Populiares et Sportives).

Le VCCA se plaint auprès de la Fédération de n'être pas jugé digne de représenter la France à l'étranger. Mieux dans le jeux de jésuites entre la Fédaration et le club, on a une lettre ouverte de Marcel Guigues demandant la sélection d'André Darrigade aux Championnats du monde 1950 en Belgique compte tenu de sa pointe de vitesse. La réponse d'Achille Joinard, alors président de la FFC, est savoureuse : Pas de problème pour Darrigade mais chosissez quel coureur de votre club vous allez éliminer de cette sélection. Superbe, non ?

La domination du VCCA est presque sans partage... alors ils sont quelquefois presqu'entre eux sur quelques classiques parisiennes dont leur propre Grand Prix à Asnières. Comme au temps du Vélo Club de Levallois, les autres clubs, ayant peu de chance de succès devant une équipe structurée et de qualité supérieure, préfèrent s'aligner ailleurs.

Avec le Vélo Club de Levallois et Paul Ruinart qui prend très mal le déclin de son club c'est la guerre presqu'ouverte. Paul Ruinart a du métier. Déjà, avant guerre, il me souvient de commentaires de courses dans la Pédale, où les sociétaires du club n'hésitaient pas à jeter au fossé le coureur qui avait assez de classe pour les accompagner.

En 1950, organisateur et chef d'orchestre de Paris-Rouen, il n'hésite pas, "sciemment écrira Jean mazier dans L'Equipe du 24 avril, à lâcher les voitures à quelques kilomètres du but pour permettre au peloton de rejoindre les échappés du VCCA.

Avouez que ce n'est pas triste.

 

Bref, j'aurais été heureux de lire l'intégrale de ce bulletin de club!

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